
Troisième étape de notre séjour au Nicaragua !
Après Granada, direction Léon, toujours avec Thom et Eva, pour une fin de séjour pleine d’actions !
Depuis Granada, nous avons pris un bus local jusqu’à Masaya histoire de faire un stop au marché artisanal, puis un autre bus jusqu’à Managua et enfin un van direction Léon. C’est hyper facile de se déplacer, de gare routière en gare routière, pour pas cher.
A Léon, nous avons logé à l’hostal Nicarao (14$ la chambre).
Léon est la plus grosse ville après Managua. C’est une ville coloniale qui ressemble à Granada, et elle a un passé révolutionnaire, ce qui se sent dans la ville, à travers les tags, les noms des rues ou les monuments… Ainsi qu’avec quelques bâtiments brulés. Les émeutes ici ont été très violentes il y a quelques semaines. Thom et Eva avaient dû quitter la ville rapidement car la situation devenait dangereuse : coups de feu, vandalisme, vol…
Pour nous à ce moment, c’était plutôt calme.

Notre programme pour ces quelques jours :
On a fait de la luge sur le Volcan Cerro Negro
Nous sommes passés par l’agence QuetzalTrekking pour cette activité (30$). C’était super !
Le Cerro Negro fait 700m d’altitude, tout noir de sable/cailloux/rochers. Il nous a fallu 45 minutes pour grimper au sommet avec notre luge sur le dos. Au sommet, on voit toute la plaine et les traces de la lave qui a noirci le terrain sur son passage. Superbe !



Certainement à cause du vent, des milliers d’insectes volent au sommet, se posent sur nous… Et ils sont de toutes tailles ! Il ne faut pas avoir la phobie des insectes (Isabelle pensée pour toi !).

Le moment tant attendu arrive ! On se met en combinaison et c’est parti pour une descente sur le volcan ! On peut aller plus ou moins vite, il suffit de freiner avec les pieds ! Devinez qui est arrivé en bas en premier entre Fab et Moi ? :p



On a trekké pendant 3 jours entre volcans et Lagunes
Après cette descente, on a entamé un parcours de 3 jours :
Cerro Negro > Volcan Hoyo > Lagna Asososca > retour à Léon.
Ce trek est proposé par des agences pour 80$, mais une fois n'est pas coutume, on s'est lancé en solo !
Du Cerro Negro au sommet du Volcan Hoyo, çà grimpe pas mal mais le sentier est bien fait. Ce qui a été le plus dur c’est le poids des sacs, plus de 10kg, à cause des litres d’eau qu’on a dû emmener. Ca fait les cuisses et les fesses !
Au sommet du volcan, la vue est sublime sur le lac, les autres volcans, les lagunes. Ouhaou !



On a campé pas loin d’un énorme trou, qui n’est pas le cratère (qui se trouve juste derrière). On ne sait pas d’où vient ce trou, probablement un effondrement, mais il est si nette, çà en donne le tournis. Il y a aussi une énorme fumerole, le coin est top !


Le soir, on a passé la soirée avec un autre groupe accompagné d’un guide. De nuit, il nous a montré toutes les petites bêtes qui vivent ici : scorpions, serpents, araignées… Avec Fab on n’était pas rassuré sous la tente !!!


Le lendemain, on a fait le trajet jusqu’à la lagune Asososca. 3h de bonne marche pour atteindre la plage du lac. Et cette fois-ci, on peut se baigner, pas comme dans le volcan Maderas !
Ce soir là, il y a eu un énorme orage et par chance on a pu s’abriter dans une petite cabane, histoire d’observer de loin les énormes crapauds !

C’est la belle vie, de se réveiller avec une vue telle que celle-ci ! On a même eu la chance de voir des oiseaux superbes (on ne saurait vous dire les noms) et des Aguardientes ! Ouhaou !

Pour le retour à Léon, on a enchainé le stop à l’arrière de 4x4. C’était top ! On a passé vraiment 3 jours de folie, même si on était heureux de retrouver une douche !
On devait se rendre à Telica… mais on a dû quitter le pays !
Notre dernier jour, nous devions nous lever tôt pour grimper le volcan Telica. Mais le jour J, on a dû annuler à cause de la météo : gros orages et grosse pluie toute la nuit et encore le matin… En plus, Fab étant blessé au dos, il ne valait mieux pas trop forcer. On a pris nos petits dejs et décidé de se rapprocher tranquillement de la frontière pour être dans 2 jours à San José au Costa Rica. Après les au revoir avec nos copains de voyage Eva et Thom, c’est parti, avec pour moi les deux backpacks sur le dos pour préserver le dos de Fab (Awww ! Oui, je souffre !).

On n’avait rien vu venir, mais la situation du pays s’était aggravée ces derniers jours. On a réussi à prendre un bus de Léon à Managua, mais dans la capitale, aucun bus ! Apparemment, des affrontements avaient lieux près de l’université entre étudiants et police, et les bus faisaient grève. On est donc monté à l’arrière d’un 4x4 pour aller jusqu’à Masaya… Mais à chaque ronds-points, des barrages ! Toutes les routes étaient bloquées, et les manifestants ne laissaient passer personnes. Arrivés à Masaya, quelques personnes nous ont déconseillé de continuer la route. Avec nos backpacks, on était repérable et on risquait de se faire voler. A contrecœur, on a décidé de s’arrêter dans un hôtel et tâter l’ambiance. Il y a quelques jours, de grosses émeutes avaient eu lieu à Masaya. Le marché artisanal dans lequel nous nous étions rendus a été brulé. Les pavés des rues ont été arrachés et les gens se font des barricades… Tout est fermé… Ambiance pesante !
En discutant avec quelques locaux, on se rend compte qu’atteindre la frontière ne va pas être facile. Les routes sont bloquées dans tous le pays. Personne ne sait comment la situation va évoluer. On nous propose de nous emmener en moto jusqu’à un autre village, mais on n’est pas confiant. On décide de rester cette nuit à Masaya et d’aviser demain.
A 5h du mat, on est réveillé par des pétards… On décide de vite quitter la ville, mais à la sortie du village, la police bloque la route… D’un côté, la police à une station essence qui a visiblement été saccagée la nuit, de l’autre les habitants qui attendent… Vite on part d’ici ! Après plusieurs minutes de marche, le seul moyen qu’on a trouvé finalement, c’est de prendre un taxi qui nous a fait passer par des petites routes jusqu’à Granada (pour 20$ mais à ce stade, on était prêt à mettre le prix). A Granada, c’était plus calme, on a réussis à faire du stop et prendre des bus qui circulaient, jusqu’à Rivas. Depuis Rivas, on a dû reprendre un taxi car pas de bus jusqu’à la frontière. Enfin, on a pris un bus exprès pour les touristes jusqu’à Alajuela, près de San José, à l’agence NomadAmerica, où on doit commencer notre nouvelle aventure au Costa Rica en 4x4.