Fin Juillet : nous sommes en Azerbaïdjan, on se prépare à traverser la mer Caspienne pour rejoindre le Kazakhstan . Presque 4 mois sur la route et déjà plus de 4000km parcourus, c’est dingue !
AH BAH NON ! On est toujours à Grenoble.
Ces derniers mois ont été intenses pour le monde entier, le confinement nous a beaucoup fait réfléchir (vous aussi n’est-ce pas?!) et vous êtes nombreux à nous demander quand on va finalement partir… Alors on se dit qu’écrire ce petit article sera une manière de boucler la boucle (et faire le deuil de notre projet vélo snif).
Voilà les raisons qui nous ont poussées à annuler notre projet de voyage à vélo Grenoble - Singapour qu’on préparait depuis plusieurs mois.
1. Le Covid 19, sans surprise !
On le sentait venir dans cet article déjà… A quelques semaines du départ (prévu le 5 avril), on envisageait d’autres itinéraires, pour éviter les zones touchées par le virus à ce moment là (l’Italie, l’Asie…). A l’époque on ne se doutait pas que la crise sera si grave. Lorsque le confinement a été déclaré, nos boulots respectifs se terminaient dans la semaine et nous devions quitter notre appartement le week end… Oupsi ! Pour l’appart, nous avons facilement pu annuler notre préavis de départ. Pour le voyage, il nous fallait un nouveau plan !
Fin mars, l’idée était de se trouver un petit job jusqu’à l’été, puis partir en septembre. L’itinéraire aurait été un peu modifié car nous n’avions plus le temps de passer par la Pamir Highway qui aurait été enneigée à cette période.
Sauf que, plus les jours passaient et plus la crise était violente... plus on se disait que partir maintenant ou plus tard n’était pas une bonne idée. On n’avait aucune certitude que tout soit arrangé en septembre (d’ailleurs ce n’est toujours pas le cas…). Et puis partir avec ce risque de transmettre un virus, de devoir rentrer, d’avoir des quarantaines aux frontières, de devoir appliquer des gestes barrières etc… faisait perdre un peu de sens à notre voyage.
On va pas vous mentir, quand on a réalisé que notre voyage était annulé, on était au bout de notre vie.
Accepter qu’un projet que tu prépares depuis des mois soit annulé, c’est pas évident. Un projet de vie en plus. L’envie de liberté, de vagabonder, de vivre des expériences de folie, de se surpasser physiquement, de faire des rencontres…
Tout çà, remplacé par un confinement : rester chez soi, ne pas sortir, ne plus voir personne.
Passés ces quelques jours de déprime, on a vite réalisé qu’on était vraiment chanceux d’être en bonne santé, tout comme notre famille et nos amis.
Et que si notre seule problématique du moment était de savoir si on partait voyager ou non, ce n’était pas bien grave. Même pas grave du tout.
Comme tout le monde, on a plus ou moins bien vécu le confinement. Comme tout le monde, il y a eu des hauts et des bas, et on s’en est sorti !
Ca a été l’occasion de se reposer, de refaire des activités qu’on avait mis de côté depuis longtemps. Nous qui avions toujours un activité de prévu, tout le temps, c’était cool de ne pas avoir cette pression de faire quelque chose car c’est le week end et qu’il fait beau… On a eu du temps pour penser à nous. Remise en perspective, remise en question. Qu’est ce qu’on veut vraiment dans la vie, qu’est ce qu’on veut à l’instant présent, qu’est ce qui compte pour nous ?
2. Le boulot
Du coup, on était sans emploi pendant le confinement, ayant démissionné de nos entreprises respectives…
Trouver un petit job pour quelques mois risquait d’être difficile, l’activité étant quasi stoppée… Alors autant chercher un boulot qui nous plaise et peut être en profiter pour se projeter dans le monde du travail ! Après quelques jours de recherches, on a tous les deux trouvé un poste dans nos métiers, pendant le confinement.
Un démarrage de mission en télétravail, de nouveaux collègues, un nouvel environnement, de nouvelles choses à apprendre : un nouveau challenge ! Difficile dans ces conditions d’envisager de nouveau de tout quitter dans quelques mois pour partir à vélo.
C’est la deuxième raison qui nous a confirmé dans notre idée de ne pas repartir en voyage.
Et, comme si de rien n’était, nous voilà à télétravailler, dans l’appartement qu’on devait quitter, nos deux vélos dans le coin pour nous rappeler que quelque chose se tramait il y a encore quelques jours !
Du coup, What’s next ?
Faire du vélo et profiter de la région pardi !
Après un trip dans le Vercors de 5 jours (Grenoble > Montélimar), on a décidé de changer nos vélos pour des gravels, plus adaptés aux futurs trips qu’on va faire. On a aussi fait Grenoble > Genève sur un WE, c’était top !! Pour les vacances (bah oui, du coup, il en faut quand même), on prévoit de faire la Vélodyssée fin aout (Nantes > Bilabo).
On profite de la montagne, on part en rando/bivouac quand on n’est pas sur les vélos. Il y a de quoi faire dans le coin, on n’est pas prêt de s’ennuyer !
En bref, on voyage local !
Aussi, on a acheté un appart dans Grenoble. On trouve la ville pleine de bonnes énergies, dynamique. On se sent bien entre ces montagnes. On y fait de belles rencontres, toujours inspirantes ! Des gens qui aiment la nature, des sportifs... Ce sont finalement ces personnes qui nous font découvrir de nouvelles activités, qui nous ouvrent l’esprit, qui nous motivent. On adore notre rythme, pouvoir être en montagne le soir après le boulot et le WE.
L’appart est neuf, encore en construction, on a quelques mois à patienter avant d’être chez nous.
Mais d’ici la fin d’année, vous serez les bienvenus à la maison, pour qu’on vous fasse découvrir nos petits coins favoris !
Enfin, l’avantage de rester dans le coin, c’est qu’on peut de nouveau profiter de nos amis et de notre famille ! On est finalement présent pour plein de bons moments qu’on aurait dû rater, et çà c’est quand même une sacrée chance ! <3
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